Trucs pour réussir au cégep et à l’université avec une dyslexie

La dyslexie est un trouble d’apprentissage spécifique qui affecte principalement la précision et la fluidité de la lecture, ainsi que la capacité à décoder les mots. Elle n’est pas liée à l’intelligence et ne résulte pas d’un manque d’efforts ou de motivation. Il s’agit d’un fonctionnement particulier du cerveau dans le traitement du langage écrit. Les recherches en neuropsychologie démontrent que la dyslexie est associée à des différences dans les réseaux cérébraux impliqués dans la lecture et le traitement phonologique. Autrement dit, le cerveau des personnes dyslexiques traite l’information écrite différemment, ce qui rend l’apprentissage plus exigeant, mais pas impossible.

Au primaire et au secondaire, les élèves dyslexiques bénéficient souvent d’adaptations pédagogiques et d’un encadrement soutenu. Cependant, au moment de la transition vers le cégep ou l’université, plusieurs se heurtent à de nouveaux défis : charge de travail accrue, autonomie plus grande, lectures nombreuses et rapides, examens fréquents. Pourtant, avec les bonnes stratégies et un accompagnement adapté, les étudiants peuvent non seulement réussir, mais aussi développer des compétences uniques qui les serviront toute leur vie.

Les défis rencontrés au cégep et à l’université

  • Lectures intensives : les manuels et articles scientifiques exigent une vitesse et une endurance de lecture souvent difficiles à maintenir.
  • Prises de notes : suivre le rythme d’un cours magistral peut représenter un obstacle important.
  • Gestion du temps : la dyslexie ralentit certains processus, ce qui peut entraîner une surcharge si la planification est insuffisante.
  • Stress et anxiété : la crainte de l’échec ou la peur du jugement peut s’intensifier.

L’importance d’une évaluation neuropsychologique

Une évaluation en neuropsychologie est souvent déterminante pour les étudiants. Elle permet de confirmer le diagnostic, de mieux comprendre le profil cognitif (forces et faiblesses) et de recommander des mesures d’adaptation personnalisées. Ces recommandations peuvent être utilisées pour demander des services adaptés auprès du cégep ou de l’université, tels que :

  • Du temps supplémentaire aux examens
  • L’accès à des logiciels de lecture ou de dictée vocale
  • Des notes de cours fournies à l’avance
  • L’accès à un local calme pour les évaluations

Ces mesures ne visent pas à donner un avantage, mais à compenser les obstacles liés à la dyslexie, permettant à l’étudiant de démontrer ses véritables compétences.

Stratégies d’étude efficaces

  1. Planification rigoureuse
    Utiliser un agenda papier ou numérique est essentiel. Les étudiants dyslexiques doivent prévoir plus de temps pour les lectures et les travaux. Fractionner les tâches en étapes plus petites rend la charge plus gérable.
  2. Lecture stratégique
    • Prioriser les sections importantes (résumés, titres, graphiques) avant de lire un texte complet.
    • Utiliser des logiciels de lecture à voix haute (ex. Kurzweil, ClaroRead, Voice Dream Reader).
    • Lire en alternant support visuel et auditif pour renforcer la compréhension.
  3. Outils technologiques
    • Dictée vocale pour la rédaction des travaux.
    • Correcteurs orthographiques avancés.
    • Applications de gestion des idées (cartes conceptuelles, organisateurs graphiques).
  4. Prises de notes adaptées
    • Enregistrer les cours (avec l’accord du professeur).
    • Utiliser des applications de prise de notes audio-visuelles.
    • Résumer par mots-clés plutôt que tenter de tout écrire.
  5. Méthodes de mémorisation
    • Utiliser des associations visuelles et des schémas.
    • Répéter à voix haute, car l’oralisation facilite l’ancrage en mémoire.
    • Tester ses connaissances avec des quiz ou des cartes mémoire interactives.
  6. Environnement d’étude
    • Préférer un lieu calme et sans distractions.
    • Alterner périodes d’étude de 25–30 minutes avec des pauses courtes (méthode Pomodoro).
    • Intégrer l’activité physique régulière, qui améliore l’attention et la régulation émotionnelle.

Développer la confiance et la résilience

La dyslexie peut fragiliser l’estime de soi, surtout si elle a été associée à des expériences scolaires difficiles dans l’enfance. Pourtant, de nombreux adultes dyslexiques témoignent que leurs forces – créativité, pensée globale, persévérance – se révèlent précieuses dans leurs études supérieures et leur vie professionnelle.

Les étudiants qui réussissent à s’adapter mettent souvent en avant :

  • Une grande capacité à trouver des solutions alternatives
  • Une pensée originale, utile dans les domaines scientifiques, artistiques et entrepreneuriaux
  • Une résilience face aux défis

Le rôle des parents et des proches

Même si l’étudiant gagne en autonomie, le soutien familial demeure crucial. Les parents peuvent encourager l’organisation, rappeler les forces de leur enfant et valoriser ses efforts plutôt que seulement les résultats. Discuter ouvertement de la dyslexie contribue aussi à diminuer la honte ou l’isolement que certains étudiants ressentent.

En résumé

Étudier avec une dyslexie au cégep ou à l’université représente un défi réel, mais surmontable. La clé réside dans la combinaison suivante :

  • Une évaluation neuropsychologique claire et documentée
  • Des adaptations scolaires personnalisées
  • Des stratégies d’étude adaptées
  • Le soutien d’un entourage bienveillant

La dyslexie n’empêche pas la réussite académique ni professionnelle. Avec les bonnes ressources, les étudiants dyslexiques peuvent tracer leur propre parcours et mettre en valeur leurs forces uniques.

Si vous vous reconnaissez dans cette description, explorez nos informations sur la dyslexie et sur l’évaluation en neuropsychologie. Pour obtenir de l’aide ou prendre rendez-vous, contactez-nous.

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